A l’occasion du premier rendez-vous « Be Connect » que nous organisons ce vendredi 16 octobre sur le thème « objets connectés : une révolution dans l’industrie de la santé? », il nous semblait important de faire un tour d’horizon de ce développement du marché de la santé connectée pour nos industries.
Dans un premier post nous avons abordé cette question de la seconde révolution internet que provoquerait l’avènement de ces dizaines (centaines?) de milliards d’objets connectés dans les années à venir. Outre cette déferlante d’objets connectés, nous avons vu que c’est tout un écosystème qui allait se mettre en place pour déployer ces objets avec pour valeur ajoutée la partie servicielle (pour construire des SOLUTIONS de santé) et comme alimentation la (BIG? , SMART?) DATA.
Dans le deuxième post, nous avons abordé l’accélération constatée depuis la rentrée de septembre sur l’adoption par les industriels de santé de cette question de l’internet des objets avec les nombreux mouvements constatés sur le développement du médicament connecté ou l’établissement de partenariats avec des acteurs de la technologies.
Engouement éphémère ou réelle maturité sur le sujet?
Une récente étude de l’IDC répond en partie à cette question en confirmant que dans tous les secteurs un grand nombre d’entreprises déploient ou prévoient de déployer des solutions incluant des objets connectés. Mais le secteur qui est le plus avancé et le plus enthousiaste est celui de là santé bien devant la production ou les transports.
CHAPITRE 3 : BEYOND THE DEVICE.. *
*au delà de l’objet – en référence à « beyond the pill : au delà de la molécule » qui synthétise la démarche des laboratoires pharmaceutiques pour proposer des services et des solutions autour de leurs médicaments.
- Un enjeu de l’innovation qui concerne l’ensemble des acteurs.
Les industriels certes sont concernés mais aussi les pouvoirs publiques qui y voient une solution pour rendre plus efficient le système de santé.
Alors que l’article 47 du Projet de loi de santé sur la mise à disposition des données de santé vient d’être adopté par le Sénat le 1er octobre dernier, entérinant la mise en place d’un Institut National des Données de Santé et la possibilité d’accéder à un certain nombre de données issues des bases publiques, le Conseil national du numérique a remis hier son rapport sur “La santé, bien commun de la société numérique”à Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales de la Santé et des droits des femmes.
Dans ce rapport, le CNNum formule 15 propositions dont plusieurs tournent autour des nouveaux usages et des données de santé.
Benoît THIEULIN, Président du CNNum, a d’ailleurs déclaré à l’occasion :
« C’est le réseau qui soigne, et non plus le médecin seul avec son patient »
Il insiste par ailleurs sur l’importance de libérer l’innovation sous toutes ces formes, dans le respect des droits fondamentaux et de la sécurité sanitaire.
L’innovation comme réponse principale aux enjeux de nos systèmes de soin, c’est aussi la conclusion d’une étude réalisée conjointement par la Harvard Business Review et le New England Journal of medicine sur le sytème de santé américain.
Pour les rédacteurs de cette étude, ce sont près de 1000 milliards de dollars qui pourraient ainsi être économisés.
Quelle place alors pour les objets connectés dans ces nouvelles solutions pour améliorer la prévention ou les soins primaires ? Quel rôle pour les industriels de santé pour contribuer à développer ces solutions?
- La solution ne tourne pas autour d’un objet..mais d’un problème à résoudre
Mais cette démarche de mise en place de solution santé avec des objets connectés se heurte à beaucoup d’écueil.
Le premier et surement le plus important, c’est que la solution ne tourne pas autour d’un objet mais d’un problème que l’on veut résoudre, d’un objectif que l’on veut atteindre.
C’est bien ce que met en avant l’étude Deloitte déjà mentionnée dans le premier post.
Dans cette étude Deloitte met aussi en avant ces objectifs à valeur ajoutées au regard des écueils rencontrés.
Jusqu’à maintenant les industriels de la santé connectée se sont intéressés à deux type d’utilisateurs : ceux qui s’occupent de leur bien-être et les malades chroniques.
Entre ces deux extrêmes il y a énormément d’autres utilisateurs potentiels.
Une population nombreuse, fragmentée et souvent négligée qui cherche aussi des moyens et des informations pour mieux gérer leur santé.
C’est la conclusion du très intéressant rapport du IBM Business institute : « The future of connected health devices -Liberating the Information Seeker »
Dans ce rapport plusieurs niveaux de solutions sont évoquées et il est bien rappelé qu’il est peu probable qu’une entreprise seule puisse remplir tous les besoins et avoir toutes les expertises. La co-construction et les partenariats sont la seule issue pour réussir.
Et c’est d’autant plus essentiel que la santé est à la fois le secteur le plus inefficient et celui qui serait potentiellement le plus impacté par le déploiement de solutions incluant des objets connectés.
C’est de ça dont nous discuterons à « BECONNECT » vendredi matin et vous pourrez suivre ce rendez-vous via le mot dièse (hashtag) #giegersbeconnect sur twitter.
L’équipe GIE GERS