Vendredi prochain, le GIE GERS inaugure une nouvelle série de rendez-vous : « Be connect ».
Cette première édition est dédiée aux objets connectés santé : « Objets connectés : une révolution dans la santé ? »
L’occasion pour les participant, dirigeants de laboratoires pharmaceutiques adhérents au GIE, d’écouter la vision de Uwe DIEGEL, le CEO de Ihealth Europe, et de partager l’expérience de Gilles Litman, Directeur de la stratégie, développement et excellence de SANOFI.
Cette question des objets connectés est au coeur d’une nouvelle révolution numérique en cours mais quelle place va t elle prendre dans la santé ?
Il y a quelques semaines, la FDA autorisait un essai clinique pour le premier médicament connecté et il y a quelques jours un laboratoire pharmaceutique a investi dans une startup produisant un inhalateur connecté… mais avant cela c’était un grand laboratoire qui annonçait son partenariat avec Google pour lutter contre le diabète.
Faut il y voir le signe que la transformation digitale est en cours et qu’il est temps de faire un point sur le sujet ?
Chapitre 1 : Les objets connectés : la seconde révolution internet
La première révolution internet a vu les individus se connecter entre eux. Explosion des réseaux sociaux, des forums de discussions ou des sites de rencontres, les grands noms du web datent bien souvent de cette époque.
La seconde révolution met les objets au coeur de cette relation, leur permettant de collecter des données et de communiquer entre eux.
Les chiffres annoncés pour ce marché sont d’ores et déjà impressionnants. Entre 30 milliards (Gartner) et 200 milliards (IDC) d’objets seront connectés en 2020 avec un impact sur l’économie mondial évalué à plus de 6000 milliards de dollars en 2025 par Mc Kinsey.
Avec ce marché c’est tout un écosystème qui va se développer car l’objet n’en n’est qu’une petite partie.
- Bien sur le premier marché associé auquel on pense est le marché de la « BIG DATA » nourrissant les plus grand fantasmes et les plus grandes peurs.
« Data for good » comme le prône le site américain patients « PatientsLikeMe » depuis 2014 ou « big brother » comme le craignent certains… l’utilisation de ces données issues de l’utilisation de la « santé connectée » peut apporter une grande valeur ajoutée tant pour la prévention et le diagnostique que pour l’évaluation cliniques des médicaments.
44 000 milliards de GO seront générés en 2020 par ces milliards d’objets… combien en santé? Comment les analyser?
IBM se positionne avec son super-ordinateur WATSON et développe des solutions autour des essais cliniques et de l’aide au diagnostic notamment en oncologie.
Il faut dire que les enjeux sont majeurs et que ces intelligences artificielles semblent être la seule solution pour traiter ces masses de données disponibles… vers une médecine d’algorithmes comme l’annonce le Dr Laurent Alexandre.
- Autre partie essentielle de l’écosystème, le développement des réseaux qui vont permettre de transmettre cette masse colossale de données générées par ces objets.
3G, 4G,Wifi… autant de moyens qui permettent de transmettre les données de plus en plus volumineuses issues de ces objets connectés. Mais comment ne pas saturer les réseaux existants ? comment permettre à ces objets de communiquer en continu et à moindre coûts ?
C’est à ces questions que veut répondre une société comme SIGFOX qui vient d’être désignée « société technologique la plus prometteuse d’Europe » avec son réseau bas débit qu’elle lance aux Etat-Unis depuis la mi septembre 2015 après avoir conquis une dizaine de pays européens..
Déjà 5 millions d’objets sont connectés grâce à Sigfox qui a levé 100 millions de dollars il y a quelques mois pour assurer sa croissance.
Plusieurs solutions santé travaillent sur ces réseaux pour assurer la traçabilité de la supply chaine pharmaceutique ou pour permettre la remontée de données à partir d’objets connectés santé.
- Last but not least .. la partie « service » de l’écosystème. Probablement la partie la plus importante.
C’est là que tout prend son sens.
L’objet sans la plateforme ou l’application qui l’accompagne n’est qu’un bout de plastique juste bon à collecter de la donnée brute. Il en va de même pour les smartphones.
Mais que dire de l’écosystème applicatif existant ?
165 000 applications santé/bien-être sont aujourd’hui disponibles dans le monde. 12% d’entre elles représentent près de 90% des téléchargements.
Les 2/3 concernent la partie bien-être.. 25% sont plus médicales avec des objectifs concernant l’amélioration de l’observance ou la gestion de pathologies spécifiques.
Mais il est clair que l’avenir va vers des solutions intégrant aussi des appareils et qui permettront un suivi à distance.
C’est donc un défi immense pour les industries de santé pour intégrer cet écosystème nouveau.
Une récente étude Deloitte résume parfaitement ces enjeux.
Pour conclure nous rappellerons cette citation de Hans Vestberg, President and CEO, Ericsson :
« Quand une personne est connectée, sa vie change. Quand tout est connecté, c’est le monde qui change. Nous y sommes »
Effectivement, nous y sommes et nous en parlerons vendredi.
Vous pourrez suivre ce rendez-vous via le mot dièse (hashtag) #giegersbeconnect sur twitter.
L’équipe GIE GERS
PROCHAIN CHAPITRE : LES OBJETS CONNECTES DANS LA PHARMA…